Quelle n'a pas été ma joie quand jeudi soir, nous
avons eu la confirmation ferme et définitive de la mise à disposition de
l'appartement et de la livraison du container au domicile !
Excitée, heureuse, nous allons enfin pouvoir poser
nos 12 valises, retrouver nos meubles, nos lits, notre déco, nos vêtements, les
jouets...ce qui va permettre de nous reconstituer notre chez nous !
Quand nous arrivons dans le Compound, un container
est déjà là...Et apparemment selon la facility Manager*, ce serait
le nôtre !
Heu...comment lui dire...nous avons déménagé de
Chypre fin mai, cela fait donc maintenant 4 bons mois, mais je me souviens
comme si c'était hier du départ de toutes nos affaires dans Notre
container...et ce container ici la devant moi n'est pas le nôtre !
C'est simple, celui ci est bleu et petit alors que
le notre est bordeaux et fait au
moins le double de celui ci.
* Coordinateur en charge des différents services dans le Campound
* Coordinateur en charge des différents services dans le Campound
Container Chypriote |
Maria devant notre container à Lagos |
Je commence à me dire, que c'est sur ils ont dû
inverser les containers au départ de Limassol. Nos affaires pour Lagos sont
finalement partis pour Paris et que celles de Paris sont ici.
Je demande à faire ouvrir le container. Normalement,
celui ci doit être scellé, mais là ce n'est pas le cas !
Lorsque la porte s'ouvre, je suis décomposée mais
le premier carton indique Lagos et je reconnais l'écriture de mon doudou...ouf,
coup de stress inutile, pas de doute ce sont bien une partie de nos affaires.
Je comprends difficilement ensuite que finalement,
ils ont déchargé le container chypriote car ils ne pouvaient pas l'emmener
jusqu'ici au vue de sa taille.
L'équipe de déménageurs n'est pas encore sur les
lieux, heure d'arrivée prévue entre 9.00 et 930 Finalement, ils n'arriveront
qu'à 10.00...c'est çà aussi le charme de l'Afrique :)
Dans l'appartement, il fait chaud, moite et humide
et surtout la majorité des boiseries/portes/placards sont tachetées de
moississure ! Humm, tout ce que j'aime...
Un ménage de fond s'impose (ça je sais faire), la
mise en route de la climatisation aussi, heureusement que Maria (la femme de
Michel, collègue de David) et Christie notre nanny, m'accompagnent.
La tâche est tellement grande, que finalement nous
n'aurons pas le temps de terminer avant l'arrivée des déménageurs.
Les premiers cartons arrivent, je coche le
listing...Nous en avons 174 !
Pièce par pièce, les cartons s'empilent...dès que
je ne sais pas trop ce qu'ils contiennent, nous avons la chambre " the
last one in your left", en gros la chambre dépotoir :)...
Le premier container se vide finalement rapidement.
Pendant, l'attente du second, nous ouvrons avec
Maria les cartons de gros meubles...et là c'est le drame! Mon meuble télé mal
protégé, est moucheté de moisi, le lit d'Eden quasi neuf plein d'éclats de
peinture ont sauté, le gant de cuisine rongé de champignons...les joies du
déménagement, du stockage dans un pays à fort taux d'humidité.
Heureusement, que certains mobiliers ont été mieux
protégés que d'autres.
12.00, il est l'heure d'aller chercher les petits à
l'école.
Je n'ai rien prévu pour leur repas de midi, si j'y
vais je ne suis pas revenue avant 13.30, je décide alors d'envoyer Christie, la
nanny.
Premier jour pour elle, dans notre famille.
Je lui donne les consignes pour le repas du midi :
acheter 5 paninis à la cafétéria de l'école.
Je lui confis 2000 Nairas et lui dis dis qu'elle
n'en n'aura de toutes les façons que pour 1750 N.
Elle me regarde alors avec de gros yeux, j'ai
l'impression qu'il y'a quelque chose qui ne va pas.
Je répète à nouveau, mon accent n'est pas non plus
tip top, lui redemande si elle a compris, et me dit que oui.
Pendant ce temps, Maria et moi déballons chaque
carton, tentons de trouver la place optimale pour chaque élément.
C'est alors que je reçois un appel de Nnamdy, en
fond sonore les enfants qui hurlent...Il me demande à quel supermarché il doit
acheter de la nourriture aux enfants !
En fait, Christie n'avait rien compris, les
"yes, m'dame, yes m'dame..." n'était que pour me rassurer ...
Je comprends maintenant aussi pourquoi elle m'a
regardé avec des yeux tout rond, quand je lui ai dit qu'elle n'en aurait que
pour 1750N pour 5 paninis ( soit environ 13 euros)...ici le sandwich est plus
autour des 800 N l'unité !
Enfin, passons sur ce premier malentendu, il va
falloir que je fasse des phrases courtes et très simples !
Les enfants heureux comme tout à la découverte de
leur nouveau chez eux.
Les deux ouvrent leur carton avec émerveillement,
c'est comme à Noël. Chaque paquet contient quelque chose de précieux avec la
même phrase qui revient sans cesse : " ah oui, c'est vrai, j'avais oublié
que j'avais ça :)))".
Comme quoi pas besoin de se casser la tête pour les
cadeaux...il suffit juste de remballer l'existant dès maintenant pour leur
redonner dans 2 mois.
Il est déjà bien tard, il faut maintenant
s’attaquer à monter les structures de lits, commodes…
Sur une équipe de 9 déménageurs, seulement 2 sont
capables de monter du meuble Ikéa.
Et oui, ici, Ikea n’existe pas, et son montage
nécessite une formation technique.
David de passage, décide d’accompagner sur le plus
grand chantier : le Lit de Ruben.
Un lit Mezzanine avec étagère…Pour avoir monté ce
lit la toute première à Nogent sur Marne, Tonton Jojo ne nous contredira pas,
ce n’est pas une tâche aisée !
Au bout d’une heure, l’équipe managée par mon
doudou muni de ses photos pour aider le puzzle géant, le lit est tant bien que
mal construit.
Seulement, comme à chaque montage (nous en sommes
au 3ème maintenant), il y’a toujours ce petit reliquat de vis qui ne
trouve plus leur place ?! Le lit supporte vraisemblablement encore le
poids de mon Rubenou…mais fera t il un prochain déménagement, çà c’est moins
sur J.
Malgré une organisation plutôt rodée, et une efficacité
certaine, nous ne pouvons rester dormir dans l’appartement…Creuvée, éreintée,
par cette journée, nous rentrerons alors à l’hôtel.
Samedi, c’est Kippour, et pour la seconde année
consécutive, je n’accompagnerais pas mon cher et tendre dans son jeun.
D’une part, car nous sommes finalement que tous les
deux à s’occuper des petits, pas de synagogues où aller prier (nous attendons
encore la réponse de l’ambassade d’Israël pour l’organisation des rites
religieux), pas de famille avec qui partager, et aussi un gros emménagement à
la clé.
Je poursuis donc l’emménagement seule sur cette
journée, pendant que maman lili déballe, les enfants sont heureux de jouer déjà
dans leur chambre !
Seulement dimanche matin, nous quittons notre première maison "l'hôtel intercontinental".
Muni de nos 12 valises, une entière de linge salle, nous disons bye bye au gentil personnel...
Heureusement que notre voiture est spacieuse.
Heureusement que nous avons eu Lundi et Mardi
dernier de férié ici (fêtes musulmanes), pour avancer ensuite ensemble sur
notre installation.
Un semblant de déco posé au mur, encore quelques
cartons dans la pièce « the last one in your left », lundi soir nous
étions quasiment installés. En tout cas, nous avions recréé notre petit cocon.
Nous avons même reçu nos premiers invités pour fêter
dignement, avec un fraisier (fait par un pâtissier français de l’intercontinental),
les 34 ans de David.
Pas de raclette pour ce 6 octobre, car nous
préférons ouvrir la saison, comme à notre habitude avec nos amis français. A
dans une semaine donc, préparer vos poilons.
Le Bilan à Mardi 7 au soir :
- Reste 6 cartons et la chambre 4 à aménager
- Moins d’une dizaine de cadres à poser au mur
- Des rideaux impératifs à mettre aux fenêtres, car ici les volets n’existent pas
- Un sentiment d’être enfin chez soi, nous sommes heureux !
Pour les plus curieux, vous trouverez quelques photos de l'appartement, dans la rubrique photo ...