mardi 30 septembre 2014

Premières US et Coutumes

Comme chaque pays, le Nigéria a ses spécificités !
Cet article sera sans doute complété au fil des mois, pour le moment, voici ce que nous pouvons vous faire partager :

"Sanitation Day"
Une fois par mois, en règle générale, le dernier Samedi , c'est le grand nettoyage de la ville !
Comme quoi, il fallait que je vienne à Lagos, pour partager mes maniaqueries :)
Cette journée implique pour toute la population un nettoyage complet de la ville et une interdiction de circuler dans les rues entre 7.00 et 10.00h du matin, sous peine d'amendes !
Suite à cette information, je demande alors à Nnamdy si nous sommes aussi tenus d'y participer.
"Je me voyais déjà avec mes gants Mappa, à ramasser les papiers par terre ! Ayant déjà eu l'occasion de passer le chiffon dans le métro parisien (celles qui m'ont infligées cette dure tâche se reconnaitront), je savais à quoi m'attendre..."
En réalité, sur Victoria et Ikoyi, lieu où nous vivons, nous sommes exemptés.
En effet, le nettoyage des rues est visiblement organisé par le gouvernement de manière régulière.
On sous entendra, que les hommes d'affaires, le président, les expatriés blancs...n'ont pas à remplir cette tâche. N
En revanche, Nnamdy vivant dans un quartier plus modeste, est contraint d'y participer avec sa femme.

Samedi dernier, nous avons donc connu pour la première fois le "Sanitation Day"!
Personne dans les rues, ni de flots de voitures incessants, aucun brouahah de moteurs ou de klaxons. Pour la première fois, nous avons écouté, entendu le calme à Lagos. Enfin, le "presque calme", car le fond sonore des générateurs d'électricités lui ne s'arrête jamais !

"Friday wear Nigerian"
Ici aussi, le friday wear existe. J'avais envie de vous faire partager les beaux costumes de Nnamdy.
Il est de rigueur ici, que chaque vendredi, les Nigérians se revêtissent de leurs costumes traditionnels.
Nnamdy
"Les Kekenapepes"
Comme il existe à New york les taxis jaunes, à Londres le "black Cab" ou encore en Thaïlande le "Tuk Tuk", ici il y'a le "kekenapepe".
Nous n'avons pas encore testé, mais ce qui est sur, c'est que le nombre de passager n'est pas limité :)



lundi 29 septembre 2014

UK Club




Juste quelques photos du UK Club...lieu sympathique où nous pouvons passer quelques unes de nos après midi !





dimanche 28 septembre 2014

L'intégration



Une petite semaine que les enfants ont repris l’école et nous avons déjà pris certaines habitudes.
Le chemin de l’école est connu. En l’espace de quelques jours, les enfants ont leurs nouveaux repères : instituteurs, amis, driver, hôtel...
Pour le moment, nous notons un point important et différenciant de Chypre, au sujet de l’école.
Notre Eden n’est plus sur les bancs des « punis. ». A Chypre, très souvent lors des sorties de classe, j’avais une remontrance de la part de la maîtresse avec Eden isolée avec son accolyte Louka)…
Ici Eden n’a pas encore trouvé son complice de bêtises, ou alors ce serait-elle assagie ? …(enfin, nous avons quelques doutes, sur la seconde éventualité.)




Enfin, tout paraît naturel pour eux.
Lorsqu’on s’inquiète du dépaysement que vont subir les enfants,  je me dis que nous nous cachons derrière ce prétexte pour voiler nos craintes d’adultes…

Ruben et Eden ne présentent aucun signe de mal être, je les trouve même heureux.

Ils tentent de parler anglais, et chaque jour nous remarquons des progrès.
Ruben s’applique à donner nos déplacements à Nnamdy, ou commander boissons, repas à l’hôtel J
Je surprends Eden avec de nouvelles phrases « Are you ready ? I am waiting… »
Les deux sont volontaires dans l’apprentissage et l’assimilation semble rapide.

Maman Lili profite de chaque moment de libre pour ses activités sportives ou rencontrer de nouvelles personnes.
1er tennis jeudi dernier, participation à l’activité marche sur Banana Island (j’ai repéré un petit parcours de course à pieds J), réunion Café rencontre de Lagos accueil…
Petit à petit l’oiseau fait son nid.

Côté travail, plusieurs opportunités me semblent envisageables :

La première avec Lagos Accueil (association de Français vivant à Lagos).
Depuis peu, le gouvernement Nigérian a imposé l’apprentissage du Français dans les écoles primaires Nigérianes.
L’association a actuellement deux partenariats avec des écoles locales, sans moyen.
Il recherche ainsi des volontaires bénévoles pour enseigner le Français, à hauteur de quelques heures par semaine.
Bien sûr, ceci nécessite implication, préparation des cours, pédagogie…mais ceci ne m’effraie pas au contraire. L’enseignement m’a toujours attiré, aurais je maintenant les compétences ?...
Avant de me lancer, j’ai demandé à rencontrer le directeur d’école pour connaître exactement leurs attentes.
J’ai donc RDV mardi…

            La seconde opportunité, est une idée qui murit déjà depuis notre arrivée.
Lors de nos après midi piscine à l’hôtel avec les enfants, j’ai pu remarquer que peu de Nigérians sont à l’aise dans l’eau.
Malgré leur éducation, statut professionnel élevé, ils n’ont jamais appris à nager.
Tout d’abord, il n’y a aucune piscine municipale à Lagos, rare sont ceux qui ont une piscine dans leur résidence, et l’océan est bien trop dangereux pour s’y baigner.
Hier samedi,  alors que nous profitions une fois de plus des joies de la piscine, une femme nigériane d’une 30ène d’années, maillots de natation et bonnet de bain sur la tête,  se met à l’eau.
On aurait pu croire que la nage n’avait pas de secrets pour elle, pourtant c’est avec grande difficulté qu’elle arrive de l’autre côté du bassin, tout essoufflée.
David et moi, nous ne pouvons nous empêcher de lui demander si tout va bien !!
De fil en aiguille, nous commençons à échanger. Elle s’émerveille devant Ruben et Eden qui semblent si à l’aise dans l’eau.
Je lui donne naturellement quelques conseils, et lui propose même de l’aider à nager sur le dos.
Lui tenant la tête et le haut des épaules, nous faisons ainsi la longueur toutes les deux.
Je n’hésite pas à la corriger, elle semble réceptive à chaque conseil.
Nous recommençons, je lui indique quelques exercices qui peuvent lui faciliter la flottaison. Je lui vente aussi les bienfaits d’avoir des lunettes de piscine, lui en prête même une paire.
Elle semble très satisfaite et apprécie même ces nouvelles longueurs.
C’est là qu’intervient le côté business de mon doudou : «  Pourquoi ne lui proposerais-tu pas de lui donner des leçons ? »
Heu…comment dire, j’ai beaucoup beaucoup nagé, je corrige mes enfants, ai pu observer aussi les différents cours de natation qu’ils ont eumais de là à apprendre à nager à des adultes ?
Biensur, David est beaucoup plus confiant et serein... « il est vrai que ces 15 mn d’apprentissage m’ont paru simples et innés »
Notre après midi se passe, avec une seule obsession « j’ose, je propose ou pas… »
Il a suffit que j’aille aux toilettes, David avait déjà récupérer le numéro de la copine (« de mon élève »), qui a observé de son transat « le pseudo cours ».
Elle ne sait pas du tout nager et serait intéressée pour prendre des leçons !!
Quand à moi, au même moment, je me lance, et propose finalement à mon élève, de lui donner des leçons, si elle désire continuer.
C’est avec grand plaisir qu’elle me donne sa carte et nous échangeons nos numéros.
Je lui dis que je reviendrais vers elle, dès que nous aurons notre appartement avec la piscine.

Affaires à suivre…(David a déjà lancé l’édition de mes cartes de visites J …)






mardi 23 septembre 2014

La Rentrée des classes



Ca y’est, il était temps d’y retourner, pour les enfants mais aussi pour Maman lili.



Ce matin, levé très tôt, à 5.45, pour ce premier jour au Lycée Français de Lagos.

Nous arrivons devant l’école à 7.10, une queue de voitures devant l’entrée.
Un contrôle très strict est mis en place, tant au niveau sécuritaire que sanitaire.
Prise de température pour chaque personne qui entre dans l’établissement.
Ce sera la nouvelle procédure chaque matin jusqu’à nouvel ordre.


Les classes sont affichées : Ruben est en CE1B et Eden MS C.
3 classes de CE1, 3 classes de MS, 20 enfants par classe, cela change de l’Ecole Franco chypriote.

Nous rentrons dans l’enceinte du bâtiment. Un établissement sur 3 étages, playground et paillotes au sein de la cours pour protéger des grosses pluies mais surtout du soleil.
Pas de doute, nous ne sommes pas en France.

Après être sautée du lit en criant « super y’a école », je laisse ma petite Eden en pleure dans sa classe, avec Laetitia sa nouvelle maitresse.
Ruben, quant à lui est enchanté de se faire de nouveaux amis, et en plus il a un maitre.

12.30
Ma matinée est passée à toute allure…
Je récupère mes deux loulous, le sourire aux lèvres.
La maitresse d’Eden m’informe sur sa vive implication de ce matin, quant à Ruben il a un nouveau copain (« son nom ? il ne l’a pas retenu J )
Ce n’est pas grave, l'important c’est qu’ils soient heureux et qu’ils s’adaptent vite…



dimanche 21 septembre 2014

La Plage


1er Dimanche de cette nouvelle aventure et quel dimanche !




Grant, le boss de David nous a invité à la plage !
Départ à 9.30 de l’hôtel, Grant passe nous prendre. Nous ne savons rien de cette journée, nous nous laissons complètement guider.

Dans la voiture, nous rencontrons: Diane, Québécoise, écrivain, vivant à Lagos depuis plus de 5 ans et Safy, la chienne de Grant.
Munis de nos gilets de sauvetage, nous grimpons sur le bateau de Diane.



En chemin nous faisons deux haltes pour récupérer d’autres amis de Grant, Roda et Ziad, deux libanais anglophones.
Les enfants sont aux anges, encore une nouvelle aventure pour eux.
Découverte de Lagos vue de l’eau. Les grands buildings et panneaux publicitaires géants côtoient en bord d’eau des abris de fortune, en tôle ou bois.
Sur plusieurs kilomètres, nous traversons de grandes plateformes qui extraient du sable pour les constructions. Nous paraissons touts petits à côté des gros paquebots où sont entassés des containers de tout horizon (Chine, Angleterre, Dubai…).
La couleurs de l’eau est marron/jaune/noire, pas d’odeur désagréable, mais je n’y ferais pas un plouf pour me rafraîchir.

Plus nous avançons vers la mer, plus le paysage change. Nous quittons la ville, la pollution, pour découvrir une nature verdoyante. La forêt tropicale côtoie des plantations de cocotiers à perte de vue. Dommage que le ciel soit si gris !




Tout à coup, impossible d’avancer plus, notre moteur s’est enlisé, le niveau de l’eau est bas. Malgré les différentes manoeuvres, il n’y a pas d’autre choix que de pousser le bateau.
Sans hésitation, Roda se déchausse et saute dans l’eau.  Merci pour ce sacrifice !

Au bout de 45 minutes de traversée, nous apercevons l’embranchement entre l’océan et la lagune.
Nous n’irons pas en pleine mer, nous accosterons juste avant.
           
Au ponton, nous sommes attendus par des locaux.
3 petits garçons de l’âge de Ruben prennent les grosses glacières. Eden les regarde impressionnée, ils les portent sur leur toute petite tête.


Nous marchons 5 minutes dans le sable et les palmiers, et arrivons sur la Hutte, la Paillote, je ne sais pas trop !

C’est incroyable…un petit coin de paradis.
Une immense cabane en bois, avec un toit de chaume, pas d’électricité, eau de pluie en récupération pour avoir de l’eau douce.
Avant de monter les escaliers, nous nous déchaussons et rinçons nos pieds (dans un petit pédiluve, comme à la piscine.)
En haut,  une vue imprenable sur la plage, l’océan et une piscine en contrebas.
Personne d’autres que nous, c’est tout juste magique.



Merci encore pour ce privilège.
(Je viens d’apprendre que certains sont ici depuis plusieurs mois, et n’ont jamais eu cette chance. Finalement, nous apprendrons très vite, que l’endroit où nous sommes appartient à Roda et Ziad, deux libanais nés à Lagos, leur famille étant ici depuis 3 générations.)

La piscine est remplie toutes les semaines par l’eau de la mer, c’est un système de pompe manuelle.
L’océan est quant à lui très dangereux sur cette côte, il est difficile de s’y baigner, même en connaissant bien les vagues des Landes !
Nos hôtes ont tout prévu : thermos de café, petites box de cookies maison, plutard barbecue, bons vins et même champagne.
En fait, chacun a rapporté de ses différents voyages d’été des mets.
La viande vient d’Afrique du Sud et du Kenya, le vin de France…



Nous passons un moment de sérénité, au calme, entre baignade, promenade sur la plage et discussions.
Ici, tout le monde parle anglais, je m’y mets donc avec plus de facilité que je pouvais y penser.




Au gouter, les enfants et moi dégustons de la noix de coco fraiche.
L’eau de la coco est très désaltérant et la chair succulente.
Je découvre aussi, la noix de coco grillé au barbecue, un véritable délice.



Un Dimanche comme celui ci, reste mémorable, David a placé la barre haute pour cette première semaine ! Merci à à Grant pour l'invitation, Diane pour le bateau et Roda/Ziad pour le lieu!






samedi 20 septembre 2014

Samedi pluvieux



30 degrés en permanence, un ciel nuageux, parfois même orageux, nous sommes encore jusqu’à la fin du mois en pleine saison des pluies.



Pour la première fois samedi matin, j’ai compris ce qu’était le déluge. 
Des trombes d’eau tombées du ciel, qui en un rien de temps remplissent les rues.
Très vite, s’aventurer dehors à pieds devient le parcours du combattant.
Pour ceux qui connaissent : ici l’épreuve de la rivière boueuse du « Mud day » à traverser, est naturelle!
J’ai aussi très vite compris, la nécessité d’avoir un gros 4x4, voiture haute et pneus de circonstances, pour se déplacer.
Je me suis donc laisser conduire, sous cette pluie battante jusqu’à chez Michel, un collègue de David.
Même si la vie à l’hôtel peut paraître simple, il n’en reste pas moins que pour les questions de praticité tel le linge à laver, j’ai du faire appel à un ami J
A compter d’un change par jour minimum pour nous 4 (humidité oblige), je suis arrivée chez lui avec mes deux valises cabines sous le bras.

Machines en route, je décide de l’accompagner faire son shopping alimentaire hebdomadaire.
Nous faisons 4 magasins différents pour remplir son frigo…je suis effarée des prix et surtout du prix qu’il est prêt à mettre (2000 nairas la salade Iceberg !!! soit 10 euros).
Mais Michel m’explique qu’il ne veut pas s’embêter, il vit seul (sa femme ne venant que tous les 2 mois de Bulgarie).
J’ai donc découvert 4 épiceries différentes, tenues par des français, ou encore des libanais…je sais que je pourrais trouver quasiment tous les produits français, si nous le voulions ; mais je sais aussi d’ores et déjà, que pour nous ce sera de l’exceptionnel !
Pour notre porte monnaie mais aussi surtout, parce ce que pour moi l’expatriation, c’est  s’adapter à la vie de notre pays d’accueil.
Acheter des fruits et légumes dans la rue, négocier son poisson, goûter aux produits locaux, font partis de ce que j’aime dans ma vie d’aujourd’hui.
Vous nous réserverez Camembert,  crème de marron Faugier et baguette, quand vous nous reverrez J


Pensée pour toi Sofi, il y'en a ici aussi :)

Clin d'oeil à Thierry et Sandy...


En attendant, j’ai pu faire une partie de mon étude comparative et où acheter quels produits?! Mon grand souci étant, je vous le rappelle, notre consommation de yaourts et de produits laitiers.

Bien que les surfaces soient petites, cela m’a bien occupé toute la matinée !!
En montant en voiture, une odeur très forte me monte aux narines. J’ai pensé, fortement à toi ma juju, avec ton odorat sur-développé J.
Nnamdy avait juste manger, je ne sais quoi, mais à base d’oignons, c’est sur !
Je me suis pris d’un haut le cœur, et lui dit : «  Are you eating ? » ...La bouche encore pleine, il ne peut pas me mentir, vu l’odeur.
Je lui explique, que j’ai interdit aux enfants de manger leur goûter, hier, dans la voiture, car c’est lui qui nettoie, j’aimerais donc qu’il en fasse autant ! (Arrg, je n'aime pas faire ça!)

L’après midi, nous sommes de nouveau invité par Zakiya et Martial au club Américain cette fois.
Ils sont membres, et là pas besoin d’avoir la nationalité américaine juste être parrainé !
Les américains ont un peu plus le sens du business J.
Cette fois, je fais plus ample connaissance avec Zackya.
Même âge que moi, ici depuis plus d’un an, et ravie d’y être.
Après lui avoir raconté notre anecdote de ce matin avec Nnamdy, elle m’énumère tous les soucis qu’elle a pu rencontré avec sa nanny (nounou pour son fils) et ses chauffeurs (car elle en a changé plusieurs fois).
Elle m’a mis en alerte, et ne jamais avoir confiance.
Pour exemple, hormis un rouge à lèvre de marque et un bracelet en or qui ont disparus ; elle s’est rendu compte que sa nanny lui volait même de l’eau.
Ici tout se vend !
Elle remplissait des bouteilles vides de la bonbonne à eau, et les revendait à ses amis !

Ses paroles m’ont quelque peu refroidit et rappelé que nous restons privilégiés.

On ne peut pas ignorer la pauvreté qu’il y’a dans ce pays. 63% de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Mais comment ne pas faire confiance à une personne que tu héberges, qui travaille pour toi dans ta maison et qui gardera de temps en temps tes enfants ?!

1er Samedi soir Nigérian en famille, contents d’être que tous les 4, à jouer au Uno…Au passage, Maman Lili a gagné au la main J