Merci encore à nos hôtes...
lundi 24 novembre 2014
Les Weeks end au Nigéria...
Quoi de plus agréable, que de prendre un bateau, quitter le brouhaha sans fin de cette ville, et arriver à un petit coin de Paradis...un plaisir partagé entre amis pour le bonheur des grands et des petits.
Merci encore à nos hôtes...
Merci encore à nos hôtes...
Nike Lekki Gallery
Pour le plus grand bonheur de ma fille, ce matin, j'ai accompagné la classe d'Eden au Nike Lekki Gallery.
Ici au Nigéria, ce qui change lorsque tu fais un sortie scolaire, c'est que ton petit bus est suivi par une patrouille de Mopol ( agents de sécurité armés)...mais le reste reste pareil : les enfants sont toujours aussi excités !
Et oui, nous sortons de l'enceinte sécurisée de l'école pour rejoindre des quartiers plus risqués...
Mais quelle chance d'avoir participé à cette sortie.
Cette galerie d'Art appartient à une artiste Nigérianne qui présente en partie sa propre collection et pour le reste des tableaux et sculptures d'artistes Nigérians.
L'art Nigérian est à ce jour de plus en plus côté dans le monde et certains artistes bénéficient de notoriété internationale.
Les enfants ont pu faire en atelier de la peinture sur tissu : photos à l'appui !
Si tu vis au NIgéria, tu dois être prêt à accepter cela...
Lorsque nous avons accepté la proposition d’expatriation au
Nigéria, nous savions que la vie ne serait pas simple, en tout cas les beaucoup
moins paisible que ce que nous avions pu vivre à Chypre.
En effet, sans connaître le pays, le hardship (indice qui
évalue la difficulté de vie dans le pays) qui est donné est un des plus élevé
avec l’Arabie Saoudite !
Nous savions donc sans même avoir mis un pied dans l’avion
que ce ne serait pas simple tous les jours, mais tant qu’on ne le vit pas, on
peut tout supporter J
Cela fait maintenant deux mois que nous avons emménagé, et
depuis la semaine dernière, où j’ai cumulé plusieurs déboires, je comprends mieux
pourquoi le hardship est si élevé.
Jusqu’à présent,
vraiment, j’étais dans mon petit cocon : pleine de bons sentiments
et d’envie de générosité, volonté de découvrir ce nouveau peuple, ses coutumes,
tout au moins pousser les portes de nos deux presqu’îles VI et Ikoyi, car je
sais aussi que où nous logeons nous sommes privilégiés.
Alors voilà, quand tu vis au Nigéria, tu dois être prêt à
accepter cela :
> Lorsque tu fais tes courses au Supermarché, il arrive
fréquemment que lors du passage en caisse, le prix payé ne soit pas celui
affiché. Tu serais en France, après vérification, l’hôte de caisse te ferait
immédiatement le prix affiché.
Peu importe, que le magasin ait tort, la satisfaction du
client prime, sa fidélité est au combien importante.
Conditionnée par tes habitudes, au moment de payer, tu vas
donc manifester le fait que le paquet de biscuit que tu as choisi est affiché à
200 Nairas de moins en rayon.
L’hôtesse de caisse, qui semble déjà éreintée (alors que le
magasin vient d’ouvrir), souffle d’avance, car il est compliqué pour elle de
lever son popotin pour aller vérifier. Tu comprends, tu lui donnes du travail
supplémentaire. En chemin, elle sort de sa poche, une sorte de bâtonnet
d’esquimaux, cela ressemble à une sucrerie. Là, ne pas être étonné, ici les
vendeurs/vendeuses mangent en magasin, devant les clients.
De là, elle constate que le prix que tu lui a indiqué, est
effectivement inférieur à ce qui passe en caisse. Elle le signale donc à la
vendeuse en bout de rayon, assise sur son tabouret en train de tchatcher avec
la vendeuse du rayon voisin.
Jusque là, il s’est déroulé 10 bonnes minutes où tu n’as
toujours pas eu gain de cause.
C’est maintenant que cela se corse. …
La vendeuse au tabouret hausse le ton : « C’est
une erreur, le prix est bien de 1150 Nairas et non de 950 N. » Elle te
montre le paquet au chocolat qui est bien étiqueté à 1150, mais le tien est à
la fraise. Le POP Strawberry n’a pas d’étiquette sur la boite, et le balisage
POP strawberry est bien à 950 N.
Ah oui mais « en fait c’est le prix des petites boites et toi
tu as pris une grande »…donc c’est 1150 et c’est tout.
En plus de t’agresser, car c’est toi la cliente qui a tort,
tu es en train de les faire travailler, elle te prend de haut.
Ne supportant pas, bouillant de l’intérieur, tu demandes à
parler au manager.
Mais là, personne ne veut appeler le manager( car ils en ont
une peur bleue, ils peuvent se faire virer à tout moment) et puis miss hôtesse
de caisse n’a pas fini sa sucette !!
La vendeuse arrache du coup les balisages.
Là tu ne dois pas perdre ton sang froid, tu vas chercher toi
même le manager.
Et lorsque le libanais, te voit, toi la blanche, rouge
écarlate, à bout, pour ( 200N = 1euro) ,
avec la vendeuse qui continue à maintenir son bout, il est obligé de lui
demander de se taire.
Finalement, tu es prête à laisser ton caddie complet, à ne
pas prendre les gâteaux, mais tu auras perdus quasiment deux heures pour rien.
Au final, tu craches dans un anglais finalement très correct
( on parle mieux quand on est ennervé) qu’ils sont malhonnêtes. Tu leur
expliques que tu viens plusieurs fois par semaine dans leur magasin, mais que tu n’y
reviendras plus et tu cites, le nouveau concurrent libanais qui vient d’ouvrir.
De là, on te te remboursera ton paquet de biscuit, on te
l’offrira et on te suivra jusqu’à dans ta voiture, en te disant :
« Very sorry Madam, very sorry… »
Bilan : Tu auras mis deux heures à faires tes
courses, tu monteras dans ta voiture tremblante d’énervement, mais même si le
montant était minime, cette fois ils ne t’auront pas eus !
> Ici au Nigéria, tu ne marches pas. Tu prends ta grosse
voiture pour tout déplacement.
Donc quand tu vas faire des courses en dehors des sentiers
connus de VI et Ikoyi, il faut bien garer ta voiture quelque part.
Bien souvent, ton chauffeur te dépose juste devant le
« magasin » ou l’entrée du marché, et lui va se garer plus loin.
Lorsque tu as fini et que tu le retrouves, il te dit alors
que le parking est à 200 Nairas.
Mais voilà, l’homme du parking, t’as vu monter dans la
voiture tu es blanche, tu es une oyibos, tu as donc forcément plus d’argent.
Le parking ne sera plus à 200 N mais à 300N. Par magie, la
souche de tickets, elle aussi change, en fonction de ta couleur de peau.
Donc sache le, le prix du parking sera toujours plus cher
pour toi le blanc !
> Tu as besoin de faire réparer ta voiture ou autre, et
tu envois ton chauffeur, car c’est loin et pas forcément dans un lieu très
sécurisé.
Il faut que tu saches que dans le devis qu’il te ramènera, il
y’aura sa commission intégrée !
Et oui ne soit pas choqué, que ton chauffeur se prenne de
l’argent sur ton dos, car ici à partir du moment où tu leur demandes de te
rendre un service (faire une course ou autre, même minime), même si le ticket
de caisse te montre clairement le montant, il aura toujours pris une partie de
la note pour lui.
> Le dimanche, le chauffeur ne travaille pas, et puis
certains soirs comme le samedi, et que tu sors tard, tu ne vois pas l’intérêt
qu’ils t’attendent jusqu’à pas d’heures, surtout si ton mari a un permis local
et qu’il peut conduire.
Seulement voilà, dès que tu te déplaces, sans ton chauffeur,
des précautions sont à prendre.
- D’une part, ne jamais oublier de s’enfermer fenêtres et
portes (c’est déjà le cas avec ton chauffeur)
- Mettre ta ceinture de sécurité, à l’avant comme à l’arrière
(cela ne change pas non plus de tes habitudes, ici la conduite est très
dangereuse)
- Prévoir toujours dans l’accoudoir du milieu quelques
billets (des petites coupures).
- Evite de laisser ton sac et/ou objets de valeur
(téléphone) à vue.
- Ne pas ouvrir ta porte et éviter ta fenêtre si tu te fais
arrêter.
- Enfin, ne jamais donner de papiers d’identité. Ton
passeport reste chez toi en milieu sécurisé.
Un des nombreux check point police ( celui ci est vide) |
Nous nous sommes fait arrêtés dimanche dernier avec les
enfants.
Tous gais d’aller prendre le bateau pour aller à la plage,
au feu sur la route, deux flics attendent dans leur cabanon.
Dès qu’ils nous voient, ils demandent à David de s’arrêter.
D’habitude, lorsqu’il fait nuit, et qu’ils sont là et te
demande de t’arrêter, tu ralentis, tu allumes ta lumière, tu fais ton plus beau
sourire mais tu ne t’arrêtes surtout pas.
Là, c’était différent, nous étions le matin, il faisait
grand jour, les enfants étaient avec nous.
On se gare à l’endroit indiqué.
Première erreur : David ouvre légèrement sa fenêtre
pour parler.
On lui demande son permis local.
Seconde erreur: il leur donne.
Et de là, ils nous accusent d’avoir griller le feu au rouge.
David ne lâche rien,
échange avec eux, et ne voulant pas nous laisser partir, leur demande qu’elles
sont les solutions.
Evidemment, la solution pour nous les Oyibos, c’est de
payer. Ils veulent 20000 Nairas (soit 100 euros sachant qu’ici le smic est à
19000 N).
Cela traîne, ils ne veulent pas nous laisse partir, ils
détiennent le permis.
Nous montons en pression, je commence à me mettre à pleurer,
les enfants aussi…Je décide alors d’appeler Karine et Vincent, nos amis, lui
est Vice consul, en charge de la sécurité…ils pourront nous aider.
Je tremble, bafouille, je sens Karine aussi tendue au bout
du fil. Vincent, militaire de carrière, est déjà avec d’autres contacts en
ligne, prêt à nous envoyer une patrouille de Mopol (personnes armées chargées
de ta sécurité).
De l’autre côté, David propose aux flics, d’aller
directement voir leur chef au commissariat, et de me laisser partir avec les
enfants et une voiture de l’ambassade.
Ils réclament encore les 20000 N, mais nous leur montrons
notre fameux accoudoir, et nous n’avons que 500 N, à l’intérieur.
15 minutes se sont écoulées, la patrouille de Vincent est
prête à arriver. Mais les flics se lassent, nous ne sommes pas les bons
pigeons.
Ils prendront les 500 nairas, et rendront finalement le
permis à David.
Tremblante, en larme, pour la première fois, j’ai vraiment
eu peur !
> Ici tout va bien
tant que tu n’as pas besoin d’acheter autre que de l’alimentaire ! Quand
ton câble d’alimentation batterie lâche, et que tu ne retournes pas en France pendant
plusieurs semaines, tu es obligée de te tourner avec les revendeurs existants.
Après des tentatives dans des « grandes surfaces »
où ils sont censés recevoir demain le câble (mais 6 jours après, c’est toujours
demain), tu te retournes vers des plus petites boutiques. Tout d’abord, tu
paies ton câble, une fois et demi plus cher qu’en France. Quand tu arrives chez
toi, tu te rends compte que tu t’es planté sur la puissance, et qu’il te faut
un 60W et non un 85W… « oui je suis blonde J »
Tu y retournes, mais trop tard tu as retiré le film
plastique de la boite, tu dois donc payer à nouveau 30% de plus pour l’échange !
Mais ce n’est pas grâve car tu es « Oyibos » et tu
peux payer.
Enfin, voilà quelques premières mauvaises expériences, mais
avec le temps, l’être humain s’habitue…Keep Calm.
lundi 10 novembre 2014
Balogun, Lekki...des marchés
La semaine dernière a été riche en découverte de marchés locaux.
Le premier visité a été celui de Balogun...
Sous les conseils avisés de Karine, ayant déjà été au marché
un mois avant, nous sommes habillées le plus simplement possible, chaussures
fermées au pied (au vue de la pluie qui est tombée, il valait mieux), sans
artifice. Les bagues, bijoux, montres sont restés à la maison. Petites
pochettes en bandoulières, et billets méticuleusement rangés afin de pouvoir
payer sans rien ne faire tomber.
Lekki étant légèrement en retrait de VI et Ikoyi, ce marché local reste plus accessible et les fruits et légumes sont sensiblement moins chers.
Nous nous faufilons, je m'excuse auprès de Karine, car là, nous sommes vraiment en pleine immersion et je ne sais pas si cela lui plait vraiment. Tant bien que mal, nous arrivons au stand.
Le premier visité a été celui de Balogun...
Vous avez besoin de quoique ce soit : produits
ménagers, vaisselles, tissus, vêtements, chaussures,...ici il n’y a qu’un endroit
où aller Balogun Market.
Balogun Market est
sans doute l’un des plus grand marché de Lagos.
Sa particularité est que l’on trouve tout, à la condition
bien sûr de savoir où aller.
Chaque produit ou plutôt catégorie de produits a son
quartier.
Il y’a donc à l’intérieur de ce même marché, des dizaines
d’autres marchés en fonction de ce dont vous avez besoin.
Bien que larges au début, les rues se transforment très
rapidement en ruelles sinueuses qui se multiplient.
Les échoppes à ciel ouvert ou non se côtoient par centaines,
très rapidement on ne sait plus ou donner de la tête.
Me voilà donc là, lundi dernier accompagnée de Karine,
Diana, et Dina la voisine de Karine.
Karine, Moi et Diana |
Diana et Dina |
En terme de sécurité, l’endroit nous est autorisé avec
toutefois beaucoup de prudence. Dans une semaine, il nous sera déconseillé pour
toute la période des fêtes, où les risques dus aux besoins d’argents sont plus
croissants.
Dina est notre passe partout et surtout notre guide pour
cette matinée. Elle est tout d’abord congolaise (plus facile pour
toutes les négociations) et elle connaît le marché comme sa poche.
Heureusement, car il a été impossible de se repérer dans
cette immensité.
Parmi la foule de locaux, nous nous frayons des chemins,
nous nous suivons à la queue leu leu sans jamais perdre de vue l’une d’entre
nous.
De part et d’autres, on attend dire « Oyibos,
Oyibos ».
Les « Oyibos », c’est nous « les blancs en
Yoruba. Il ne vaut mieux pas être Agoraphobe J.
Objectif premier, l’achat de paillasson pour Karine et Dina puis
accessoires décoratifs pour la fête de samedi soir (Karine fête ses 40 ans.)
Les endroits sont diamétralement opposés, nous traversons
donc plusieurs quartiers, les plus impressionnants sont ceux de la
« coiffure afro » : des centaines de têtes sur chaque devant de
stand, les perruques brunes, bouclées, lisses, longues ou courtes, les
cosmétiques huile, shampoing, crème…le business a l’air très porteur.
Mon préféré restera celui des tissus, où je n’ai su donner
de la tête sans malheureusement m’arrêter car le temps jouait en notre défaveur
(aller chercher les enfants à 12.20).
Des tissus au mille couleurs, des motifs plus beaux les uns
que les autres…cela reste évidemment typé africain, il faut donc aimer, mais
les étales sont tout justes magnifiques, et il me sera difficile d’y résister
quand je reviendrais.
J’ai déjà le couturier, les modèles en tête (jupe droite de
ma garde robe que j’adore, petite robe de plage d’Eden), il reste à trouver
deux jolis tissus.
Après plusieurs négociations, Karine a bien trouvé tout ce
dont elle avait besoin : ballons, cotillons, décorations de table…
Il est temps de retourner à la voiture sinon les enfants
vont attendre à l’école !
Le montant de l’emplacement parking nous fait monter au
ciel : 500 nairas soit 2,5 euros…(ce qui peut vous paraître peu, mais
lorsque l’on sait que le smic est à 19000 nairas= moins de 100 euros, c’est
cher !). Dina refuse de payer, elle vient ici chaque semaine, se gare au
même endroit et ne paye que 300 euros. Pourtant l’homme ne se démonte pas et
nous montre même les souches des tickets à 500 ! Mais Dina est plus difficile
à berner, et lui tendra les 300 ou rien !
Et oui ici, tout est sujet à arnaque, même les souches de
tickets diffèrent en fonction de ta couleur de peau…c’est incroyable.
Enfin, ceci nous empêchera pas de revenir avec de belles
images en tête et d’y retourner dès que les consignes de sécurités seront plus favorables.
Karine en pleine négociation |
Diana |
Lekki market ( mais pas celui que les "oyibos" s'approvisionnent, celui de ma nanny :))
Dès lors que je lave mes fruits et légumes, Christie (ma nanny) me parle du marché de Lekki où elle s'approvisionne, où elle allait faire les courses pour ses anciens patrons.
Christie, ma nanny. |
Je propose donc à Karine, mon acolyte lagossienne de nous suivre, afin qu'elle fasse elle aussi de bonnes affaires.
Nous voilà donc, jeudi dernier, en chemin pour Lekki Market.
Christie nous indique le chemin, et Nnamdy nous dépose juste devant.
Le marché est en fait complètement cloisonné, sorte de labyrinthe où les échoppes sont collées les unes aux autres, abrités par des toiles ou tôles rouillées.
Pour de l'aventure et du local, nous sommes servies:)
Le sol est gadouilleux, les eaux usées circulent ou non dans quelques goulets là où nous marchons.
Dès notre entrée, les odeurs se multiplient.
Produits détergents, légumes/fruits pourris, poissons séchés, eaux usées, sang séché...sincèrement des odeurs indescriptibles qui pourraient s'apparenter en pire à celles du souk de Fez (au Maroc), si vous connaissez.
Quelle n'a pas été ma déception, les fruits n'étaient pas beaux, les salades flétries, les tomates bien trop mures...l'arrivage du frais est apparemment pour midi...je ne veux pas paraître "chochotte" auprès de Christie, et utilise la bonne excuse qu'on peut pas attendre jusqu'à midi.
Nous continuons notre découverte, Christie achète pour elle.
Graines, légumes locaux, et de la sauce tomate. Pour la sauce, elle donne 50 Nairas, et le marchand lui verse le liquide dans une petite bouteille plastique récupéree.
Graines, légumes locaux, et de la sauce tomate. Pour la sauce, elle donne 50 Nairas, et le marchand lui verse le liquide dans une petite bouteille plastique récupéree.
Christie nous propose ensuite, d'aller voir le stand viandes et poissons, pour une prochaine fois !
Même si Karine et moi savons déjà qu'il n'y aura pas de prochaine fois, nous nous voyons difficilement refuser.
L'odeur de bidoche crue, de sang coagulé et de volailles pas fraîches s'intensifient, on y arrive...
Un homme est en train de découper un mouton...
Pas de doute, c'est bien Halal, les moutons entiers sont étalés sur une table de fortune, la gorge tranchée.
Les poulets vivants encore en cage, côtoient ceux qui sont en train d'être plumés, ou encore carrément, les morceaux de cuisses, et de cous disposés sur des bouts de cartons dans l'attente d'être vendus.
La poissonnerie est juste derrière...j'avoue, c'est la première fois que je ne me sens pas très à l'aise.
Ici, l'hygiène telle que nous la connaissons est nulle, sous la chaleur, l'humidité permanente sans aucun moyen de conservation, je songe à la perte conséquente de vivre qu'ils doivent avoir chaque jour.
Jusqu'ici, la pauvreté n'avait pas été flagrante...des mendiants oui, des batisses de tôles par milliers..mais là, cette visite dans ce milieu insalubre...on oublie que ce quotidien reste majoritaire pour une grande partie des Nigérians !
Lekki market artisanal...
Après cette épopée, c'est le coeur serré et l'estomac noué, que nous nous dirigeons avec Karine au Lekki Market artisanal.
Autre marché, où l'on peut trouver tout l'art "fait main" du Nigéria.
Un peu de shopping dans un lieu moins difficile !
Des centaines de stands sont juxtaposés : sculpture, peinture, objets en bois, bijoux, meubles...que de belles choses.
Karine avait repéré, il y'a un mois une sculpture...elle y est toujours et elle compte se l'offrir pour son anniversaire.
Une belle négociation pour elle de 20 minutes...elle en tira la moitié du prix proposé : well done.
Quant à moi, j'ai craqué pour le traditionnel Bracelet et masque léopard : marques de fabriques du Nigéria en métal brossé turquoise...ainsi qu'une suspensions en perles et graines...premiers achats locaux.
Un tas de trouvailles dans ce marché, à refaire avec plus de temps, c'est sur !
Masque léopard et bracelet Nigérian |
Suspension en graines et perles |
lundi 3 novembre 2014
Falomo Bridge
Plus de fruits et légumes à la maison, nous voilà partis
samedi matin avec mon doudou au pont de Falomo !
Après de nombreux échanges auprès de la communauté
d’expatriés, je décide de tester ce nouvel endroit où les prix sont apparemment
moins onéreux et le choix plus important.
Nous arrivons en dessous du Pont qui relie VI et Ikoyi, au
bord de Lagune.
Il fait très lourd, humide, plus un nuage dans le ciel.
Le sol terreux, limite boueux car il a plut au petit matin,
n’est pas des plus praticables pour une « Oyibos » (Blanche en
Yoruba) comme moi, qui a biensûr mis ses petites sandales J.
Nous nous frayons un chemin, traversons les stands de
poissons frais, coquillages et crustacés, pour atteindre les fruits et légumes.
Nous avons à peine mis un pied sous la tente, que là tous
les marchands me sollicitent pour découvrir leur étalage et pour acheter chez
eux.
Pour le choix, on ne m’avait pas menti, le choix de légumes,
arômes, herbes est vaste. Il y’a même de la belle menthe fraîche pour les
Mojitos de David !
Les produits semblent bons et frais.
David m’observe de loin, et n’intervient dans aucune des
négociations. C’est une première sortie pour lui dans un marché local.
A chaque prix annoncé, je sais que je peux gratter quelques
centaines de Nairas.
Bien que j’ai en comparaison les prix chez mon autre
primeur, il est toujours aussi difficile de savoir si je me fais rouler ou non.
Dès que je choisis un fruit, un légume, un autre m’est
proposé, mis directement dans le sac sans que j’aie dit oui ou non.
Je promets même à une des commerçantes de venir acheter mes
fruits sur son stand.
Je rencontre alors sa maman qui porte son petit frère dans
le dos…Je craque littéralement (Aude si tu me lis, je repense à notre trek
Guinéen et à tous ces petits aussi mignons
les uns que les autres…ah les bébés blacks, y’a pas à dire, ils ont des
bouilles à croquer)
Mon panier est plus que bien rempli : Tomates,
carottes, salades, Haricots verts, Epinard, potiron, ananas, papaye, banane…pour
le prix de 4000 N, soit environ 20 euros !
Je ne m’en sors pas trop mal, évidemment plus cher que pour
les locaux, mais avec quelques nairas en plus si je compare à mes habitudes.
Par curiosité, nous décidons de jeter un œil au stand de
poissons.
Comment vous dire : une planche en bois, deux tréteaux,
des grands sceaux en plastiques, tout est disposé là, sous ce pont, avec le
minimum de glace, qui fond comme neige au soleil.
Et pourtant, Pas d’odeurs de pourris (il est encore tôt), le
poisson semble frais et fraichement pêché.
Nous découvrons un stand de gambas King Size, j’ai trop
envie d’acheter mais je n’ose pas…David cette fois se lance, 3000 Nairas le
Kilo soit (15 euros). Pour nous rassurer la marchande au large sourire, "nous en fait sentir une", et nous montre comme elle peut nous les préparer.
Je ne cherche finalement pas à négocier, elles sont belles,
on en a envie, on achète un kilo.
Rapidement rentrés à la maison, je m’attèle aux fourneaux,
ravie de cuisiner quelque chose de nouveau…je coupe quelques poivrons, ails et
tomates, rince les gambas, un fond d’huile d’olive dans ma cocotte, et le tour
est joué.
Seulement quelques minutes, elles deviennent rouges
légèrement grillées. Cela sent divinement bon.
On s’est régalé !!
Alors oui je recommanderais le marché sous Falomo Bridge,
d’ailleurs j’y retourne mercredi, mais pas pour la photo ci dessous :) et sa légende...
Et les escargots aussi se vendent... ils sont tout justes énormes et se dégustent en ragouts ... Pour les amateurs, vous êtes les bienvenus au Nigeria... |
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